Foire aux questions

C’est un projet, porté par la communauté ahuntsicoise depuis 2009, qui consiste à transformer le site de l’ancienne fourrière municipale en un écoquartier conçu « par et pour la communauté », comprenant plus de 1 000 logements, 7 000 m2 d’espaces publics, un pôle alimentaire, des commerces de proximité, un incubateur d’économie sociale ainsi que des équipements collectifs et communautaires. Le site est bordé au nord par l’emprise ferroviaire du Canadian National (CN) et par une ligne à haute tension d’Hydro-Québec, par la rue de Louvain Est au sud, par la rue Saint-Hubert à l’ouest et par l’avenue Christophe-Colomb à l’est.
La planification a été réalisée par un Bureau de projet réunissant des représentants de la Ville de Montréal, de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville et de la table de concertation Solidarité Ahuntsic (comité de pilotage Louvain Est).
L’intention est d’y aménager un quartier exemplaire et solidaire qui s’inscrira dans la transition écologique et qui contribuera à la résilience de la communauté de l’ensemble du secteur. La transformation du site Louvain Est en milieu de vie permettra :

  • d’offrir à des centaines de nouveaux ménages un cadre de vie exceptionnel, connecté au quartier et enraciné dans la communauté du
    Domaine Saint-Sulpice;
  • d’implanter de nouveaux équipements collectifs et des services adaptés aux besoins et aux aspirations des résidentes et résidents de l’ensemble du secteur;
  • de créer des espaces publics et de verdir des lieux qui, depuis plus d’un demi-siècle, servaient essentiellement à l’entreposage de machinerie, de véhicules et de matériaux;
  • de mettre en pratique de façon exemplaire les orientations de la Ville, notamment en ce qui a trait à l’habitation, à l’aménagement du
    domaine public et à la gestion écologique des ressources;
  • de donner à la communauté un rôle actif dans la prise de décision et de faire du site Louvain Est un laboratoire d’innovation sociale.

Définition proposée par Objectifecoquartiers.org – une initiative de Vivre en ville.
Un écoquartier est d’abord un quartier bien localisé et bien intégré dans son agglomération. C’est un milieu de vie complet: il assure la proximité des services du quotidien, est accessible par des modes de transport viables et offre des espaces publics de qualité. Les rues y sont aménagées à échelle humaine, elles sont davantage des espaces de vie que des axes de circulation; les déplacements actifs y sont prioritaires. Les bâtiments y sont confortables, accessibles et performants. Ils contribuent à la qualité du milieu.
Un écoquartier doit, bien sûr, répondre à des considérations environnementales et notamment atteindre des standards élevés en matière de protection des milieux naturels, de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’efficacité énergétique, etc. Pour contribuer au développement de collectivités viables, il devrait permettre à ses habitants de diviser leur empreinte écologique au moins par trois, puisque les ménages québécois consomment, actuellement, plus de trois fois leur part des ressources de la planète.
Toutefois, si les villes et les familles s’intéressent aux écoquartiers, c’est, certes, en raison de leurs atouts sur le plan écologique, mais tout autant, sinon plus, parce qu’il s’agit de milieux de vie de qualité. Concevoir un écoquartier implique donc une approche complète.

Le Bureau de projet partagé (BPP) est une instance tripartite réunissant des représentant.es de la Ville de Montréal, de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville et du Comité de pilotage Louvain Est (Solidarité Ahuntsic). Cette forme de gouvernance partagée est une innovation et est en voie de devenir un modèle en matière de démocratie participative dans les projets urbains à Montréal. Elle permet aux citoyen.ne.s de jouer un rôle dans la planification et le suivi du projet via le Comité de pilotage, composé de bénévoles, et d’en assurer une compréhension partagée et une vision commune. Sa structure comprend divers comités, comme le montre l’illustration:

Les HLM sont gérés par un organisme municipal, l’Office municipal d’habitation de Montréal, souvent appelé OMHM. L’OMHM a la responsabilité de la gestion des immeubles (entretien, sécurité et bon voisinage). L’OMHM porte la préoccupation de la vie communautaire et l’encourage par la mise sur pied d’associations de locataires dont le succès varie d’un immeuble à un autre. Depuis 1994, l’OMHM ne construit plus de nouveaux HLM.

Les OSBL d’habitation et les coopératives ont un tout autre fonctionnement. Ils sont plutôt gérés par des conseils d’administration (CA) formés, pour les uns, de personnes en provenance de la communauté et de membres locataires et, pour les autres, formés en totalité de membres de la coop. Tous ces administrateurs sont bénévoles. Ces organismes, incorporés en vertu de la partie III de la Loi sur les compagnies, signent des conventions avec la Société d’habitation du Québec (SHQ) qui précisent le cadre de gestion et de préservation de l’immeuble. Pour les aider dans la gestion au jour le jour, les CA ont généralement recours à des gestionnaires d’immeuble, eux-mêmes le plus souvent des organismes sans but lucratif. Présents au moins bi-hebdomadairement, ceux-ci veillent à la propreté et à l’entretien, perçoivent les loyers, préparent des états mensuels de résultats, embauchent les sous-traitants (déneigement, entretien paysager, entretien des systèmes, etc.) et répondent aux divers besoins des locataires. Ceci permet aux CA de suivre de près toutes les opérations du mois.

Dans les projets d’habitations sociales et communautaires, la présence et la proximité combinées des gestionnaires et des CA entraînent une gestion responsable, préventive et diligente. Ces CA gèrent avec des valeurs de respect, d’ouverture et d’inclusion. Préoccupés du bien-être des locataires, ces derniers ont tendance à demeurer à long terme dans leur logement. Au fil du temps, les CA connaissent les locataires et si l’un d’eux est en difficulté, ils sont attentionnés et tentent d’obtenir de l’aide pour celui-ci dans le réseau de la santé ou dans le réseau communautaire.

Si l’on compare par exemple à l’expérience des conciergeries du marché privé où l’on observe maintes fois laisser-aller et négligence tant au niveau de l’entretien des logements que des relations avec les locataires, il pourrait être bien préférable d’avoir un immeuble de logements sociaux et communautaires comme voisin, comme bon voisin!

La Fiducie gère un écoquartier. De façon générale ses frais de fonctionnement sont assumés par l’ensemble des promoteurs et opérateurs implantés sur le site.

Potentiellement, la Fiducie peut tirer des revenus de diverses sources, notamment :
Rente d’utilisation du sol : payée par les promoteurs à même leur budget d’exploitation ;
Frais de courtage : lors de la vente d’un logement de propriétaire-occupant ;
Honoraires de gestion : selon divers livrables et services rendus ;
Contribution en capital à un fonds de développement ;
Cotisations ;
Subventions gouvernementales ou municipales ;
Investissements et dons philanthropiques.

Le développement de l’Écoquartier Louvain étant à ses premières phases, il est actuellement trop tôt pour instaurer ces modalités qui impliquent plusieurs promoteurs immobiliers et autres acteurs. Nous vous suggérons de lire notre infolettre (pour vous y abonner, visiter notre site (www.ecoquartierlouvain.ca) pour être bien au fait de toute décision et développement en ce sens. Vous y verrez également des activités et rencontres qui pourront certainement vous intéresser.